
Fégélé meins, shepsélé meins : littéralement mon petit oiseau, mon
petit agneau en yiddish.
Fégélé meins, shepsélé meins ! gémit justement mon père tandis
qu'il déboule vers moi dans les salons cossus en présence d'une
assemblée de convives médusés. Pour l'auteur, objet de tels
débordements, c'est le déclic. Bientôt ce sont d'autres mots qui
affluent, d'autres expressions du passé qui sortent de l'oubli. Autant de
bulles de Champagne, autant de perles dont Michel Rubin va faire son
miel en fin gourmet. Muni de ces précieux sésames, il ressuscite sous
forme de scènes oniriques ou vécues, une foule de personnages
pittoresques et cocasses qui ont marqué son enfance. Michel Rubin les
décrit avec un humour qui navigue allègrement entre poésie, tendresse
et gravité. Sans oublier un brin d'impertinence et la fameuse
autodérision qui autorise la critique. Un cocktail qui caractérise la
culture juive. En somme une façon de la faire perdurer et de donner aux
mots une manière d'éternité.
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