
Dans toutes les manifestations anti-guerre depuis 2003,
les marionnettes de Tony Blair et de George W. Bush ont
été représentées les mains couvertes de sang. L'opinion
publique internationale les juge en effet coupables d'un
mensonge d'État sur l'existence d'armes de destruction
massive, à l'origine de l'intervention militaire en Irak.
Toute l'ambition de ce livre est d'entrer dans les coulisses
encore largement mystérieuses de cette décision.
Notamment du côté britannique, où l'on a tantôt accusé
le messianisme de Blair, tantôt l'amateurisme de son
premier cercle, tantôt une gouvernance viciée.
Pour cela, l'auteur s'appuie sur les documents rendus publics
par la commission Chilcot (auditions publiques de hauts
responsables, déclarations écrites et archives déclassifiées).
Car en 2009, sous la pression des médias et des familles de
victimes, le gouvernement de Gordon Brown a diligenté une
commission d'enquête dans le but de faire enfin la vérité
sur l'origine de la guerre. Présidée par Sir John Chilcot, cette
commission a pleinement utilisé les pouvoirs d'investigation
exceptionnels auxquels l'autorisait son mandat : plus de 150 hauts responsables ont été entendus.
Toutefois, cinq ans après la clôture des auditions, le rapport
d'enquête traîne. Il devrait être remis à David Cameron en avril 2016,
puis publié début juillet. Les responsables politiques ont eu tout
le temps qu'ils souhaitaient pour préparer leur réponse en prévision
d'un procès. Au cas où la responsabilité complète de l'échec serait
transférée aux responsables des services de renseignement et aux
militaires britanniques, ces derniers ont par avance annoncé qu'ils
donneraient à entendre leur vérité. Autant dire que la publication
du rapport provoquera des dialogues musclés entre les différents
corps de l'État Premier protagoniste à l'époque des faits, Tony Blair
jouera là sa place dans l'Histoire.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.