
Alain Soral est l'homme politique star d'une nouvelle
génération accro à Internet. Étudiants, jeunes chômeurs,
petits Blancs ou Français issus de l'immigration, ils sont des
millions à regarder ses vidéos. Des conférences virtuelles
qui exposent le petit logiciel d'analyse soralien construit
autour de ses obsessions : les bobos, les féministes, le lobby
gay ou, encore et toujours, les Juifs. Il les déteste tous.
La popularité virale d'Alain Soral ne doit rien au hasard.
Dans l'ombre, les cyber-activistes de son mouvement Égalité
& Réconciliation organisent la propagande. Une galaxie de
médias de «réinformation» relaie ses idées, quand ce n'est
pas l'humoriste Dieudonné qui met sa notoriété à son
service. Soral est bel et bien une vedette dont la légende a
été patiemment peaufinée par ses soins. Celle d'un homme
viril, adepte du coup de poing, doublé d'un intellectuel, qui
aurait fréquenté l'avant-garde des années 80.
Pourtant, la réalité est moins glorieuse. Grâce aux
témoignages d'amis de longue date ou d'anciens
compagnons de route qui se confient pour la première fois,
on découvre en effet que celui qui prétend être un penseur
«dissident» est surtout un boutiquier avide de gloire qui
fait commerce de sa haine. Dans le système Soral,
marketing, business et droite radicale constituent un
cocktail explosif.
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