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Depuis qu’en 1799 a été établie, sous le nom Sénat, une assemblée dont la mission soit d’incarner la sagesse politique, les constitutions successives l’ont profondément remodelée. À vrai dire, il y a plus homonymie qu’analogie réelle entre les chambres qu’on a désignées par ce nom vénérable durant bientôt deux siècles, de la Constitution de l’An VIII à celle de 1958. Ces changements n’ont jamais été sans une profonde signification politique. On pourrait sous doute avancer que l’existence ou la non-existence du Sénat et le statut qu’il a reçu à chaque renaissance ou redéfinition ont été les signes les plus révélateurs de la dose de démocratie réelle voulue pour chaque régime. Dans l’ensemble, il s’est produit une remarquable évolution, qui, d’un Sénat oligarchique et aristocratique, a fait aujourd’hui un Sénat démocratique : il constitue la meilleure garantie de la démocratie à l’échelle du pays tout entier. Et pourtant, le Sénat est souvent mal connu, le sénateur souvent méconnu, sauf lorsqu’il s’agit, pour le Sénat, de rappeler aux grands principes de la démocratie et, pour le sénateur, d’être intercesseur et mandataire de ce corps souffrant qu’est la France rurale. Quels enjeux pour demain ? Demain, va se jouer la place de la France dans l’Europe. Faudra-t-il un Sénat pour la Communauté européenne ? Certainement. Un régime présidentiel en France ? Pourquoi pas ? Mais alors bien équilibré ; à condition qu’il puisse apparaître non comme une exigence abstraite, mais comme le couronnement de l’édifice fondé en 1958 et 1962. Pour une fois, au lieu de démolir pour reconstruire... de quoi démolir encore, nous réussirions, en France, à conserver ce qui est solide pour en faire le support de ce qui est souhaitable. Une réflexion nourrie d’Histoire, mais aussi d’une expérience parlementaire de quelque vingt ans passés au Palais du Luxembourg.