Le sang du pardon

Dans le haut massif de l'Hindu Kush un drame familial va opposer un jeune médecin afghan à un fils de mollah et les jeter à travers la Perse, la Mésopotamie, le Liban et la Tunisie, dans le monde arabe du XI^e siècle en pleine expansion, jusqu'en Andalousie. La dure confrontation de l'éveil à la croyance judéo-chrétienne de l'un, à la conception coranique du comportement de l'autre, trouvera sa conclusion dans le sang.

Parallèlement, au printemps 1064, à l'incitation de Rome et de Cluny et à l'appel des comtats ibères pyrénéens, un groupe de barons normands et bourguignons traverse la France et les Pyrénées afin d'en découdre avec les Maures pour les bouter hors d'Hispanie dans le cadre d'une croisade de reconquête autant territoriale que culturelle et cultuelle.

La rencontre tragique des protagonistes se situera à la bataille de Barbastro, ville garnison clef pour la Reconquista, dans la vallée de l'Ebre.

Sur un fond historique romanesque, et à travers l'histoire événementielle des personnages, l'auteur fait ressortir, non seulement l'écart entre la riche civilisation perse du XI^e siècle et la rudesse des moeurs féodales franques, mais surtout la pathétique transmutation de la haine en amour des deux personnages clefs du roman sur une trame faisant ressortir les divergences constitutives entre les cultes associationniste et mahométan.

Cette première épopée sous-tend une suite dans le même esprit où les personnages confrontés aux soubresauts de l'histoire apporteront leurs pierres à l'édifice de construction d'une nation franque perçue comme germes prémonitoires de celle que connaîtra l'Europe, mille ans plus tard.