
La rassemblement de la société civile guinéenne
Depuis l'indépendance, trois présidents se sont succédé à la tête de la Guinée.
Leur mauvaise gestion a plongé le pays dans un abîme sans fond. J'ai participé aux
campagnes pour unir les Guinéens dans des structures de concertation centrées sur
la subordination des intérêts personnels égoïstes à l'intérêt général et national.
Nous n'avons pas réussi à créer un pôle d'union solide pour réorienter notre lutte
vers des objectifs profitables aux populations.
Le parti politique RPG humilie et divise les gens. Il vient les mains vides
aux réunions convoquées par le FRAD (Front républicain pour l'alternance
et la démocratie) pour faire obstruction. Il rançonne les « sans papiers » qui
y adhèrent seulement pour obtenir une attestation servant à compléter leur
dossier de demande de carte de séjour.
Le PRP de Siradiou Diallo et l'UNR de Ba Mamadou, quant à eux, se
sont affaiblis mutuellement en refusant toute unité d'action. Après la première
élection présidentielle de 1993 légalisant, par la fraude, le régime militaire,
l'UNR signe une déclaration politique avec le PUP, parti du pouvoir.
Dans cette démarche, les deux partis, PUP et UNR, adoptent un
programme politique qui pourrait, s'il est appliqué, sortir le pays de l'impasse
dans laquelle il agonise depuis plus d'un demi-siècle. Cette nouvelle approche
a pour but de réunir PUR UNR et PRP qui représentent plus de 60 % des votes.
Une telle orientation ouvre la voie à un changement concret profond. Un tel
virage serait capable de mobiliser les populations pour remettre le pays sur les
rails. Un tel soutien populaire permettrait de convoquer une conférence de
réconciliation pour apurer le passif du PDG et les méfaits de la gestion des
militaires. Les pressions ethniques et les intérêts personnels égoïstes ont tué
dans l'oeuf cette tentative de débloquer le pays.
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