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Les troubles mentaux sont des troubles moraux. Cette thèse inspirée de Freud n’aura à ce jour pas beaucoup d’adeptes. En effet, grâce à la pharmacie, la génétique et la neurologie dominent aujourd’hui les sciences humaines. Qu’à peu près rien de tout ça ne puisse être prouvé, n’a pas l’air de beaucoup gêner. Une preuve argumentée pour cette thèse n’est pas si difficile à trouver, la morale et l’éthique dépendent en grande partie, si pas complètement, de notre environnement. Qui dit autre culture dit autres normes et valeurs et par conséquent, autre (a)normalité. Jusqu’à nouvel ordre, la seule caractéristique commune convaincante concernant les troubles psychiatriques et psychologiques est le constat que celui qui en souffre ne convient pas à l’ordre social dominant. Ceci a des implications extrêmes. Selon ce raisonnement, chaque société peut en même temps guérir et rendre malade et c’est la tâche des politiques et des professionnels de l’éthique que d’installer un équilibre positif entre les deux. Aujourd’hui, notre société est devenue néolibérale de fond en comble et cela depuis un laps de temps suffisamment long que pour avoir un effet formateur sur notre identité, nos valeurs et nos normes. Au regard des statistiques, le bilan est de toute évidence négatif. Jamais il n’y a eu autant de troubles qu’aujourd’hui. Ces troubles sont d’ailleurs différents de ceux d’il y a disons trente ans et ils sont traités différemment. En comparaison avec la psychothérapie classique, l’approche actuelle n’est pas beaucoup plus qu’une disciplinarisation (Reste tranquille et sois attentif !) qui s’accorde parfaitement à l’actuelle peur de l’autre. Que cette angoisse soit une conséquence du néolibéralisme a pour effet que la protestation collective ne se met que difficilement en marche. Pour Paul Verhaeghe, la nécessité d’une telle protestation ne fait pourtant aucun doute.
Paul Verhaeghe est professeur et président de l’Unité d’enseignement et de recherche en psychanalyse et psychologie de consultation à UGent, l’université de Gand. Il enseigne le psychodiagnostic clinique, la thérapie psychanalytique et l’étude du genre. Ces dernières années, il marque un intérêt particulier pour la relation entre les changements sociétaux, l’identité et les troubles mentaux.