
Le calvaire d'un diplomate du Congo-Zaïre
Le « Grand Zaïre » a donné l'illusion fugace d'un Etat riche et prospère - clinquant -, dont la diplomatie s'articulait sur 3 axes : neutralisme « positif », vocation « africaine », recours à l'« authenticité » (« bantu »). Nombre de jeunes diplômés congolais s'y sont laissé prendre en entrant dans la carrière de Haut Représentant du pays à l'extérieur. Cette charge honorable va s'avérer un calvaire pour la plupart d'entre eux, car la faillite de l'Etat qu'ils servent est déjà en marche.
Omnipotence des services secrets mobutistes, incompétence et irresponsabilité des « hommes du Maréchal », coterie tribale et clientélisme au Ministère des Affaires étrangères... : outre ces tares et bien d'autres encore, le non-paiement des salaires entraîne la paupérisation relative puis absolue des chancelleries zaïroises. Ce pays « scandaleusement » doté, dont les largesses du Chef Suprême sont si appréciées en Occident, affiche dès lors des ambassades honteuses, avec des diplomates et leur famille réduits à la mendicité quand ce n'est pas pire... En mai 1997, le nouveau Pouvoir à Kinshasa rebaptise le pays en « République Démocratique du Congo », mais les changements tardent encore malgré quelques avancées...
Après un poste bénéfique à Dakar, c'est l'enfer à Nouakchott, puis la résurrection possible à Monrovia... L'auteur conclue par une série de recommandations pour que l'Etat congolais se ressaisisse et assume enfin dignement sa représentation à l'étranger.
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