Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
Le bonheur de tout dire en ayant tout oublié, le jeu de parler pour parler, la jouissance de se contredire, voilà le passe-temps favori de deux amis de toujours. Chacun connaît l’autre mieux que lui-même, mais cherche encore à découvrir chez son complice une plage inconnue qu’il n’aurait pas explorée. Le plus souvent, ils sont en désaccord, pour à la fin s’entendre comme larrons en foire, car ils savent que parler pour ne rien dire est un exercice très efficace. Il s’appelle Arthur, il s’appelle Horace, l’un est écrivain, l’autre cinéaste. Dès qu’ils le peuvent, ils partent presque à pas de loup se réfugier dans la paisible maison qu’Arthur entretient comme un trésor, solidement ancrée dans un village de soleil. Là, ils travaillent, ils dorment, ils se promènent ou ils lisent, ils n’ont aucune obligation, aucune règle. Un rite, seulement, à l’heure très exacte de l’apéritif, ils se rendent d’un pas lent au café Meliton, ce lieu qu’ils ont choisi depuis toujours pour être le théâtre de leurs interminables dialogues. Ainsi renouent-ils avec cette admirable tradition espagnole que l’on appelle la Tertulia. À heure fixe, autour du vin ou de l’anis, dans tous les villages et les villes d’Espagne, se réunissaient des amis, des compagnons de toujours. Alors ils refaisaient le monde et le défaisaient, ils condamnaient, ils absolvaient, ils se vantaient et se plaignaient, quelquefois poètes, quelquefois philosophes, quelquefois économistes, à la recherche d’une confuse vérité…