Le Bousquet

Jean-François Lesenne, gendarme à Rosny-sous-Bois, a découvert Le Bousquet il y a une vingtaine d'années et ce premier contact a été pour lui un véritable coup de foudre, une révélation esthétique et affective qui, depuis, n'a fait que se confirmer. Sensible à la beauté vivifiante d'un site qui permettait la liberté d'être, il ne s'est pas contenté d'en profiter ; il a voulu percer le mystère des choses et connaître l'histoire du Bousquet qui est indissociable de celle de la Haute Vallée de l'Aude.

Homme de terrain (par élection) et homme d'archives par nécessité, il unit ces deux modes de recherche pendant des années avant de pouvoir livrer au public cette monographie historique qui, par la densité des ses informations, satisfera la curiosité de tous les amoureux du passé. Les origines tumultueuses et multiethniques du Bousquet (et de la région), la pérennité de l'autorité religieuse (en l'occurrence le monastère de Saint-André de Jau) et la seigneurie de la famille de Sautou, sont évoquées avec précision dans tous les stades de leur évolution ; et la proximité (dangereuse) de la frontière franco-espagnole, qui lâche sa soldatesque en ruées et laisse peu de répit aux bourgades de la Haute Vallée contraintes de faire <>, est, elle aussi, parfaitement restituée.

Quant à savoir si le Bousquet a eu une importance dans l'histoire de France, on ne peut que constater que des combats au quotidien sur un haut de vallée, depuis les époques les plus reculées jusqu'à nos jours, scellent indiscutablement la grandeur d'un pays ; de même la lutte pour l'indépendance contre <> ou la prise en mains des intérêts de la commune (en 1826), face aux services préfectoraux ou encore la Résistance contre l'occupant allemand qui se matérialisa dans la Haute Vallée de l'Aude par des filières d'évasion pour les aviateurs alliés et par l'organisation de nombreux maquis. Pour tout cela, et pour sa seule pérennité. Le Bousquet méritait amplement de retenir l'attention des Bousquetas eux-mêmes et de tous les amoureux du passé.