«Il fallut inventer une cérémonie. Inverser le serment.»
Sur la colline de Massada, les troupes enterrent le drapeau
à l'étoile de David, les satellites israéliens explosent dans le
ciel, l'évacuation est ordonnée, l'État sabordé : «Retour en
diaspora.» Dans ce roman d'anticipation, l'auteur, «une jeune
Israélienne de trente ans», décrit l'auto-dissolution d'Israël.
Ayant pris acte de la défaite, le jeune État organise méthodiquement
sa propre fin, aussi abrupte qu'a pu paraître sa
création. Défaite non pas militaire, non pas strictement
politique, mais défaite au sein de la guerre de la narration, une
guerre absolument perdue par le peuple du Livre redevenu
scandale pour tous les peuples. Fin d'un rêve. Myriam Sâr
revient sur la généalogie de ce rêve et l'illustre à travers les
pérégrinations d'une troupe de théâtre où acteurs israéliens
et palestiniens tentent d'inventer ensemble un langage
commun. Dans une écriture flamboyante, quelquefois
suffocante, un style de fondrière, Myriam Sâr révèle
la destinée tragique d'Israël sur fond de guerre
des rêves et de passions ravagées.
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