
Ce livre, dont une première édition est parue en 1979, est
encore plus actuel aujourd'hui. Les ouvrages sur les révolutions ou les
mutations ne cessent de s'accumuler. Or cet essai sur la violence totalitaire
propose une réflexion qui sort des exégèses d'une évolution
progressiste attribuée aux révolutions génératrices de mutations techniques,
scientifiques et sociales. Il s'agit plutôt d'une dimension cyclique
inaugurée par une violence destructrice, fondatrice d'une nécessaire circulation
sociale, d'une nouvelle organisation de la Cité. La violence, la
révolte, qui vont de pair avec l'effervescence joyeuse des fêtes, restaurent
la communion sociale, puis celle-ci, par l'instauration d'une nouvelle
organisation ordonnancée extérieurement, devient autoritaire. Et
c'est l'éternel recommencement de la violence totalitaire.
L'auteur explique par ailleurs comment les fondements de la
société contemporaine technocratique, liés à l'idée de progrès et d'utilité,
ont privilégié l'économique et le contrôle rationalisé, jetant aux
oubliettes les autres dimensions sociales.
Autant de réflexions qui donnent à cet essai un éclairage des plus
contemporains.
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