«Sa vie dès les premiers jours a tenu à un fil. Lequel
? Le fil de trame ! Un fil de soie peut-être, comme
celui que tenait Mansour derrière Shéhérazade, parle
ou meurs, petite, mais voici l'aube, il faut tenter de
vivre. Alors elle se raconte des histoires, un vrai tissu
de mensonges. Le fil de chaîne a tenu bon, elle entre
maintenant dans le droit fil de sa vie, est-ce qu'elle a
fini par se fabriquer une armure ? On dirait qu'elle
s'oriente comme une canette sur son axe de rotation,
va-t-on en voir de toutes les couleurs ce soir ?»
Pendant qu'on prépare un vernissage au musée du
textile de Belarbre, gens, bêtes et machines se montrent
tels qu'ils sont vraiment. La directrice court
toute nue à cinq heures, le chat s'envole en haut du
frigo, l'effilocheuse raconte la peur de vivre et les gens
importants resserrent leur cravate devant le micro. Un
petit monde presque normal qui oscille entre le plaisir
de nuire et l'enchantement, l'attente de l'amour, de
l'éternité. Jusqu'à la nuit qui apporte sa moisson de
surprises.
La chambre des machines est le quatrième roman de
Florence Delaporte.
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