Au cours de la douzaine d'années écoulées se sont fait jour de
grandes inquiétudes quant aux rapports entre la justice pénale et ses
publics. Diverses en ont été les manifestations, depuis la crainte que
la justice pénale de l'État se soit éloignée des préoccupations de la
population (elle en serait devenue trop distante, trop déconnectée,
elle ne refléterait plus assez les différentes composantes de la
société) à l'idée que la police ne s'est pas attachée aux bonnes
priorités, que l'État a échoué dans sa lutte contre la délinquance et
qu'un sentiment général d'insécurité continue d'affecter les citoyens.
À travers l'Europe et l'Amérique du Nord, les gouvernements se
sont employés à répondre à ces inquiétudes, mais les résultats de ces
efforts ont mis à l'épreuve les croyances profondément ancrées dans
la population sur ce qu'est la justice et ce que devrait être le rôle de
l'État. Le besoin d'innover pour répondre à des demandes locales a
abouti à des initiatives très variées.
Cet ouvrage cherche à approfondir la relation contestée entre la
justice pénale et ses publics. C'est un travail comparatif, mené par
des experts de différents pays et qui montre à quel point les attitudes
culturelles à l'égard de la justice pénale divergent au sein de
l'Europe. L'époque est à la contestation du monopole des États sur
la justice pénale : il leur est demandé d'en justifier la légitimité, mise
en question tant par la mondialisation que par le recentrage sur les
pouvoirs locaux. Les réponses apportées reflètent les spécificités
culturelles et, dans certains cas, des avancées à la rencontre des
citoyens et des associations qui les représentent.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.