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Vieille utopiste, et étrangère : deux raisons pour susciter la méfiance, écrit Lotte Schwarz parlant d'elle-même avec un regret qui ne va pas sans jubilation. Que de méfiance n'aura-t-elle pas fait lever autour d'elle en effet, cette femme-bourrasque, qu'un destin à la mesure de ses curiosités a précipité dans ces tumultes russes ou germaniques du premier demi-siècle, celui qui balance interminablement entre l'espérance et les charniers. Curiosités ? Le mot est sans doute faible pour évoquer la force singulière qui jette une jeune fille de la bourgeoisie juive allemande, de la Vienne flapie des années vingt, vers cette Russie bolchevique où, lui a-t-on dit, se construit le bonheur. Fervente, irrespectueuse, subversive, femme surtout et même féministe à une époque où cela n'allait pas de soi, Lotte côtoiera les grands artisans d'une révolution adolescente qui dérive déjà vers de sombres archipels. Irritée par les uns, fascinée par les autres, meurtrie souvent mais jamais désenchantée comme le sont aujourd'hui tant de jeunes gens revenus de tout d'autant plus vite qu'ils n'y sont jamais allés. Ni la guerre, ni les exodes, ni les déportés, à qui elle voue sa tendresse et ses forces, ni une vieillesse lucide n'entameront par la suite cette extraordinaire disposition à l'espoir qui fait dire à Jean-Marie Domenach : Lotte Schwarz est l'une de ces femmes que je considère comme le modèle d'humanité le mieux réussi. Espérer en connaissance de cause et après avoir traversé l'œil ouvert tous les désespoirs du siècle : Lotte, vieille utopiste, sait-elle que l'époque, décidément, n'a jamais eu autant besoin d'elle ?