
Rien ne prédestinait Jeanne Huc-Mazelet (1765-1852) à fréquenter un jour la cour des tsars comme gouvernante de la grande-duchesse Marie Pavlovna, l'une des petites-filles de Catherine II. Elle est présentée par Frédéric-César de La Harpe, précepteur des grands-ducs Alexandre et Constantin. Elle y restera quatorze ans, de 1790 à 1804. Tout en poursuivant son propre rêve - l'émancipation économique -, Jeanne s'investira dans l'éducation de son impériale élève, tâche exigeante s'il en est.
Dans sa correspondance avec sa famille et dans son journal dédié à son frère, elle relate l'expérience qu'elle vit à la cour de Russie. « Nous avons vu l'entrée de l'ambassadeur turc. [...] Nous fûmes parfaitement placées pour voir cette entrée, ce cortège, enfin ce mélange de grandeur, de beauté, de laideur et de burlesque. »
« Tout ce qui m'entoure est grand et ma place est modeste. [...] Je suis moi, ils sont eux, ma place n'a rien de commun entre nous. »
Au fil des pages se dessinent tour à tour son activité pédagogique, les contacts avec ses compatriotes et les turbulences révolutionnaires qui secouent la France et la Suisse romande.
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