ALLONS où Dieu nous mène, et si rien sur la terre
Ne dispute nos jours à l’éternel mystère,
Si l’oubli dévorant doit effacer nos pas,
Ainsi qu’un vent rapide efface d’une haleine
Les pas du voyageur égaré dans la plaine, —
Qu’importe un peu de sable au passant triste et las ?
Si même nous laissions, nous qu’à peine l’on nomme,
Un de ces noms fatals que la fureur de l’homme
Livre comme une injure à tous les vents du ciel,
Et dont le bruit lointain, croissant de bouche en bouche,
A la voix de la foule emprunte un son farouche, —
Qu’importe un nom flétri lorsque l’âme est sans fiel ?
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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