
Elle est morte à vingt-six ans, dans l'éclat de la jeunesse, comme si le
mauvais sort s'acharnait sur la famille royale des Stuarts dont elle est
issue. Malgré sa vie brève, la belle-soeur de Louis XIV incarne dans les
mémoires l'un des astres les plus brillants parus à la cour de France.
Pétrie du charme et de l'orgueil de sa race, elle arrive très jeune à Paris,
gourmande de plaisirs. Mal mariée au duc d'Orléans, qui préfère la
compagnie des garçons et adopte à son égard un comportement odieux,
elle n'en est pas moins accablée par des grossesses rapprochées. Admirée
par le roi, auquel la lie une complicité amoureuse, elle décide de donner
libre cours à ses envies, à ses audaces et à ses instincts.
Est-ce par excès de plaisirs qu'elle meurt brutalement, à la stupéfaction
de tous ? Lors de ses obsèques, en 1670, l'abbé Bossuet enflamme son
auditoire en commençant son oraison par des paroles célèbres : «Madame
se meurt, Madame est morte.» Si l'éminent prélat y dénonce la fatuité des
vanités humaines, il propulse dans la légende la radieuse Henriette-Anne
d'Angleterre, duchesse d'Orléans.
C'est ce destin exceptionnel que nous raconte Christian Bouyer avec
sa verve bien connue.
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