Du plan De Lattre en Tunisie (1941) au maréchalat (1952)

Ce livre regroupe les cinq communications du colloque Du plan De Lattre
en Tunisie (1941) au maréchalat (1952). Études et témoignages pour un
cinquantenaire 1952-2002 auxquelles ont été adjoints trois textes portant sur
la même période dont deux du général de Lattre de Tassigny.

L'ensemble met en valeur un nouvel éclairage sur la personnalité affirmée
du général de Lattre, en particulier sur sa volonté de résistance face aux
Allemands au moment même où beaucoup hésitent encore à passer dans
la Résistance.

La formation des cadres fut pour de Lattre une permanence pour ne pas dire
son credo, en France, en Tunisie ou en Indochine, partout, il met l'accent sur
la qualité de la formation des cadres. Ses paroles pourraient être attribuées
à Lyautey : «...des chefs...ayant également la conviction profonde du caractère
humain et social de leur rôle : passion de connaître à fond et de comprendre
les hommes, souci permanent de leur bien-être, effort constant et ardent pour
accroître leur valeur physique, morale, intellectuelle et professionnelle...».
C'est par la formation des cadres que s'acquièrent et se diffusent les vraies
valeurs de l'Armée et par là même celles de la France.

L'amalgame entre son corps de débarquement et les forces des maquis que
de Lattre a entrepris et réussi permit à la France de retrouver son rang dans
le camp des vainqueurs mais aussi la reconstruction du pays.

L'esprit Rhin et Danube insufflé par le général aux cadres a été le ferment de
la bonne tenue des troupes d'occupation françaises en Allemagne, vaincre avait
demandé de l'héroïsme mais il fallait faire plus : dominer nos ressentiments pour
gagner la population allemande.

C'est peut-être l'esprit Rhin et Danube qui permet, encore aujourd'hui, d'avoir
des troupes françaises associées à des troupes allemandes au sein d'une brigade
franco-allemande, elle-même appartenant au Corps d'armée européen.