La danse des mots qui illuminent les Derniers silences
donne à ce recueil de poèmes un accent singulier dont le
lyrisme puissant et grave s'exprime subtilement, à travers
aussi bien la douce complainte de l'amour, la douleur face
à la mort ou la sublimation de la révolte intérieure de l'être.
Il se dégage de ces vers un imaginaire allégorique varié,
aux assonances mûres qui, comme des exhalaisons
délicatement assorties, donnent des «voyageurs», des
«exilés», des «arbres» ou des «paysages», des
insaisissables métaphores aux accents flamboyants
d'irréalité et de mystère.
Tel le mugissement de la mer, toujours attachante, des
torrents de tristesse, de passion et de colère sont distillés
sourdement dans chaque texte et s'entremêlent
allègrement au rythme ondoyant des pleureuses de
Loango, à la litanie féroce des maringouins et aux
séditieux «cris des enragés», pour produire cette
polyphonie mélodieuse à la fois tendre et assourdissante.
Profondément ancré dans son terroir du Congo où il puise
son inspiration, l'auteur révèle cependant avec pudeur la
fragilité de sa condition humaine à travers un style simple,
dépouillé et sensible, empruntant alors l'expression du
désespoir des «sans voix».
Une osmose qui donne tant de plaisir à découvrir cette
écriture poétique libérée aux dimensions quasi
universelles.
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