
De la bénédiction juive sur le repas à l'eucharistie des nations
Depuis deux siècles, la critique littéraire fait état d'épisodes ou de versets répétés dans le récit de Marc, l'évangéliste.
Ce phénomène porte même un nom : les doublets de Marc.
Ces remarques se limiteraient à la linguistique, si les deux communautés avaient célébré selon le même rite eucharistique... Il n'en est rien, comme le montre l'étude des scènes où Jésus multiplie les pains pour nourrir la foule.
La communauté juive - celle de l'Évangile araméen de Matthieu le Publicain (autour de 40) - ne connaît que la bénédiction rabbinique sur le pain. Le pain et les poissons conjoints désignant la partie solide du repas.
La communauté de Marc (autour de 65) pratique deux actions de grâce, l'une sur le pain, l'autre sur les poissons distribués séparément...
Entre les deux, Paul, dans sa 1re Lettre aux Corinthiens (55/56), réunit la bénédiction sur le pain au cours du repas, au faire mémoire grec - le levé de coupe - à la fin du repas, permettant ainsi aux deux communautés fondatrices de l'Église de retrouver un rite eucharistique commun.
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