«Tu dis que j'aime la beauté plastique, la ligne, la musique belle
par elle-même. C'est vrai. Et tu dis que toi, tu vois la musique à
un autre point de vue. Tu la considères comme un langage, et
tu te préoccupes de ce que tu veux dire par ce langage, et non
de la musique elle-même. [...] Mais voici où je trouve que tu as
tort : loin d'admirer et de soigner la belle forme de ce langage,
tu la méprises complètement, ne t'occupant que du sentiment à
exprimer.» (lettre de 1895 à Max d'Ollone)
Henri Rabaud (1873-1949) fait partie de ces compositeurs
français «modernes» qui vécurent malgré eux dans
l'ombre de Debussy et Ravel et ont - pour cette raison - été
injustement écartés par la postérité. La publication de ce
choix de lettres de Rabaud à Daniel Halévy et au compositeur
Max d'Ollone - la plupart écrites lors du séjour de
Rabaud à la Villa Médicis, en tant que Grand Prix de Rome -
nous dévoile pourtant les pensées passionnantes d'un jeune
homme désireux d'apporter sa contribution à une réflexion
sur la modernité «fin de siècle».
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