Contes au soleil
Oui je suis provençal, parce que je suis né en Provence bien sûr, à Marseille, si vous aimez la précision, mais aussi et surtout parce que j'aime ce joli coin de France où le Seigneur a eu l'heureuse idée de me laisser choir. Donc, je suis né à Marseille tout à fait par hasard parce que mon père y fut démobilisé en 1919 et s'y fixa, ne voulant pas rejoindre son Rouergue natal, et ici je l'en remercie.
Dès mon plus jeune âge, mes parents me firent découvrir, en flânant le dimanche, la campagne aixoise, les bords de l'étang de Berre. Quelques années plus tard, j'agrandis mes découvertes, sac au dos, en compagnie de mes camarades scouts. Je crois que c'est depuis ces instants que se cristallisa en moi l'amour de la petite patrie, ma Provence.
Lorsque j'accompagnai mon père, chassant, je découvris les solitudes des bois de Rians ou de la Trévaresse, les neiges de la montagne de Lure, la silhouette crénelée du château de la Barben.
Comment oublier aussi mes longues fouilles aux étals des bouquinistes, mes flâneries à la sortie de la faculté dans les vieilles rues d'Aix, rafraîchies par les nombreuses fontaines, ou mes rêveries au bout de la jetée au port de Marseille, regardant sortir et entrer cargos et paquebots.
Puissent ces quelques images aider à faire connaître et aimer cette contrée qui, à elle seule, est un résumé de notre beau pays... C'est ce que j'ose espérer.
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