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En 1994, le Rwanda devient tristement célèbre à cause d’un génocide d’une intensité inouïe qui fauche près d’un million de vies en cent jours, sur une population estimée à 7 ou 8 millions. Le groupe minoritaire identifié comme Tutsi est la principale cible des massacres et des tortures. Cette tragédie s’associe à des violences dont l’amplitude et la cruauté laissent les survivants et les survivantes aux prises avec de gravissimes séquelles physiques et morales. Dans la masse des productions intellectuelles sur ces événements, peu s’intéressent à l’expérience spécifique des femmes, peu adoptent une analyse des rapports sociaux de sexe pour les comprendre. Les plus jeunes rescapées avaient 8 et 11 ans en 1994. Certaines sont ainsi restées plusieurs mois les esclaves sexuelles de soldats, de miliciens, de politiciens ou de simples quidams. Toutes ont perdu des proches, enfant, époux, père, mère, frère, sœur… Le viol représente l’un des actes de violence qui reçoit le plus d’attention de la part des médias et de l’opinion publique, en même temps qu’il souffre de la désinformation chronique opérée par des discours souvent empreints de clichés et de sensationnalisme. La perspective féministe de l'auteure l’amène à prendre la mesure des soubassements culturels, sociaux et politiques sur lesquels repose la systématisation du viol en temps de guerre. Pour comprendre comment ces hommes et ces femmes du Rwanda, minuscule territoire culturellement et linguistiquement homogène, ont pu en arriver à commettre des actes si monstrueux, ne faut-il pas, en effet, cette figure de l’Autre, tutsi, colonisateur, femme, imputables d’un problème politique ? Au Rwanda, l’endoctrinement des foules a encouragé la stigmatisation des Tutsi. Les médias de la haine ont propagé la représentation des femmes tutsi comme des êtres dotés d’un charme maléfique et d’une sexualité dévorante au service de leur « race ». L’ennemi « femme » apparaît toujours différent de l’ennemi-tout-court.