
Je crois que c'est ça que nous devons avoir bien à l'esprit :
notre objet, l'objet de la psychanalyse (...) ne peut pas être
saisi dans sa totalité et en une fois. Souvenez-vous, lorsque
nous avons fait l'étude du texte de Freud sur la pulsion, je
vous ai fait remarquer que, dans ce texte, Freud nous parlait
de l'asymptote : le fait qu'on ne peut qu'approcher ; et parce
qu'on ne peut qu'approcher, il y a toujours à reprendre pour
aller plus avant, pour essayer de rendre compte, d'être plus
près ; il y aura toujours quelque chose qui fera qu'on n'y sera
jamais vraiment. Mais en même temps, on reprend, on va
plus loin, et c'est ce que vraiment Lacan, tout au long de ses
vingt années d'enseignement, nous a apporté.
La question de la direction de la cure, de la relation de
l'analyste et de l'analysant, (...) est reprise différemment,
parce que Lacan tient compte de cet apport de Freud dans
l'«Esquisse», l'importance de ce vide [de la Chose] ; et,
chemin faisant, nous verrons que c'est toujours pour rendre
compte du mouvement du sujet vers l'Autre par rapport à ce
vide, que Lacan, année après année, construit ses séminaires.
(...) Souvenez-vous comment la Chose se met en place (...) ;
c'est ce qui est le plus intime, le plus en dedans de moi et, en
même temps, ce qui a une relation extérieure. (Extraits de la
séance du 14 juin 1994)
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.