
L'affaire Ilan Halimi a divisé la France. Ce jeune Juif enlevé,
séquestré, torturé, et laissé pour mort une nuit d'hiver 2006. De
nombreux commentateurs avaient estimé que la dimension judéophobe
devait être minorée. Mais depuis le début de l'instruction la
réalité s'est dévoilée. Ainsi, les psychiatres chargés d'examiner le
meurtrier présumé d'Ilan Halimi ont diagnostiqué chez lui un «anti-sémitisme
obsessionnel». En avril 2007, dans une lettre à son
avocat, l'accusé a livré sa «définition» des Juifs : «Danger pour l'humanité.
Se considèrent comme une race supérieure. Endoctrineur,
manipulateur, ennemis à combattre pour le bien-être de l'humanité»
(Le Parisien du 7 juin 2007). Il apparaît aujourd'hui bien difficile de
conserver des réticences sur cette dimension anti-juive.
Jérôme Deneubourg, avec opiniâtreté, décortique les faits pour
délimiter l'ensemble des hypothèses concernant la mort d'Ilan. À
partir des déclarations faites par le principal mis en examen, il établit
également une typologie de son antisémitisme. L'hostilité anti-juive a
été déterminante dans le choix de la victime. Mais il y avait aussi une
véritable haine antisémite : politique, historique, et religieuse.
L'originalité du propos de l'auteur tient dans sa force d'analyse et son
souci constant d'objectivité ; rien n'est posé a priori, tout vient des faits.
Le procès ne devra pas faire l'impasse sur ces éléments.
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