
Valerio Magrelli est le poète des petits objets quotidiens qui, quand les mots les nomment, s'échappent et rejoignent les grands mythes de la comédie humaine. La douche, par exemple, qui devient fleuve et emporte les certitudes. Le corps n'a alors plus qu'à se laisser entraîner par le courant. Or, dès que l'objet est nommé, il prend la forme de l'objet et est posé par l'écriture là où il se trouvait avant l'écriture. Magrelli devient une sorte de voleur, de « faussaire » qui, dans la pensée, vole l'objet, puis le redessine et le remet à sa place. « C'est comme si un nuage / arrivait à avoir / la forme d'un nuage. » Comme si. Un « comme si » qui, par l'énigme de l'écriture, après le tissage de « la tapisserie de l'esprit », remodèle le réel et le rend vrai.
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