
La première révolution du XXIe siècle a eu lieu en Tunisie. Le 14 janvier 2011,
après vingt-neuf jours de soulèvement populaire, le président Zine el-Abidine
Ben Ali a quitté le pays à la surprise générale, faisant maître l'espoir d'un
«printemps arabe» et ouvrant la voie à une transition démocratique en Tunisie.
Sans direction nationale, sans porte-parole, sans texte de référence,
le mouvement a triomphé d'un système peut-être plus affaibli qu'il n'y paraissait.
La forme traditionnelle des manifestations de rue s'est hybridée avec les ressources
modernes de la panoplie numérique, des télévisions transnationales (dont
Al-Jazira et France 24) jusqu'aux réseaux sociaux Facebook et Twitter ou des
plateformes comme YouTube. Ces innovations recoupaient d'autres réseaux
déjà existants, un maillage associatif et syndical peu visible avant le début
du soulèvement mais qui a su soutenir la dynamique.
En retraçant les événements jour après jour, en recueillant la parole de quatre-vingt-dix
acteurs du mouvement, ce livre éclaire les causes profondes d'un
changement de régime que personne n'avait vu venir, tout en analysant ce modèle
de mobilisation qui sera une source d'inspiration au Moyen-Orient comme
dans les pays occidentaux.
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