
Ce livre rend visible le flux permanent de personnes qui meurent victimes de l'État policier français de 1947 à aujourd'hui. Elles ont été étouffées, abattues, percutées, battues à mort, lors de contrôles, d'arrestations, d'expulsions, de mouvements sociaux ou de manifestations, par les forces de l'ordre. D'autres encore sont mortes en prison. Les auteur-es s'emparent de la forme du portrait militant, hérité de l'art mural, du graff, d'artistes comme Emory Douglas, et réactivé dans les mouvements actuels contre les violences policières aux États-Unis, par Oree Originol notamment.
Le dessin rompt avec la froideur clinique de la liste des morts. Sous forme d'affiche, il est une tentative de reprendre la rue et ses murs.
Le récit des circonstances et des suites judiciaires permet de saisir comment toutes ces petites histoires, souvent tombées dans l'oubli, forment la grande histoire de la domination policière en France et son caractère à la fois de classe, raciste et colonial.
Les dessins se veulent aussi porteurs d'amour pour les victimes et de solidarité pour leurs proches.
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