
Toute sa vie, François Cheng a été habité par l'errance orientale
de Victor Segalen, étrangement semblable à son propre périple
occidental. C'est même par le cycle chinois de l'oeuvre de Segalen,
lui aussi poète, romancier et critique d'art, que Cheng a d'abord
visité de façon imaginaire une Chine qu'il avait quittée jeune.
François Cheng dit ici l'intime proximité spirituelle qui le relie
à Victor Segalen. Comme lui, la surface ne l'intéresse pas : il est
allé voir «ailleurs» pour mieux voir au-dedans. Non pour se fuir
mais pour se chercher. Les deux poètes «exotes», selon l'expression
de Victor Segalen, nous invitent à une trajectoire croisée qui
voit la meilleure part des deux traditions s'amalgamer en un trésor
unique, donnant naissance à une parole qui ouvre sur l'universel.
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