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La parole selon Sophocle vient d'une violence originelle qui nourrit sa dualité : elle est parole de la vie, expression immédiate du vouloir-vivre, et discours du monde, représentation construisant l'ordre social. Ainsi s'ouvre en tout échange la possibilité d'un conflit entre ces exigences opposées, qu'il revient aux rites sociaux de juguler, mais qu'un héros de tragédie peut provoquer. Ce conflit apparaît dans les sept tragédies conservées de Sophocle (Ajax, Les Trachiniennes, Antigone, oedipe roi, Électre, Philoctète, Oedipe à Colone). En lui se dressent les deux versants de la parole : cris, plaintes, pleurs, gestes du corps souffrant, d'un côté ; préjugés, jugements, doctrines, plaidoyers, de l'autre. Une division si forte peut déconsidérer, voire renverser l'ordre social, dénoncé comme fictif ou même illusoire. La crise des croyances reçues et des valeurs partagées, la ruine des représentations communément admises constituent la pire catastrophe qui puisse avoir lieu parmi les hommes. Ce désastre, le présent essai lui donne un nom prestigieux : « le tragique », rétablissant sur de nouvelles bases ce grand concept éducateur. Jérôme Thélot est professeur à l'Université de Lyon. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Poétique d'Yves Bonnefoy (1983) ; Baudelaire. Violence et poésie (1993) ; Au commencement était la faim (2005) ; L'Idiot de Dostoïevski (2008) ; Les Avantages de la vieillesse et de l'adversité. Essai sur Jean-Jacques Rousseau (2015). Il a aussi traduit Le Voyageur chérubinique d'Angelus Silesius, et le Woyzeck de Büchner.