Daniel-Henri Pageaux, qui suit depuis deux décennies l'oeuvre de Sobhi
Habchi, écrit dans sa postface : «Sobhi Habchi a longuement hésité avant de proposer
une suite à son premier Hommage à la poussière (1999). Il a dû balayer les doutes et
beaucoup de scories pour être sûr de garder la braise et, plus périlleux encore, la
poussière qui fera penser ou rêver. Délicate alchimie et déroutant mystère poétique.
Celui qui écrit «méditer sur la boue pour mieux comprendre l'eau de la source» donne
au lecteur un instant de joie et une leçon d'espoir».
«Il semble pourtant qu'aucun grand sujet qui concerne l'homme, aucun thème
cher à la réflexion, à la méditation dite philosophique n'échappe à l'attention de Sobhi
Habchi. On le voit : loin d'être un discours sur le monde, cet Hommage à la poussière
est un nouveau dialogue avec soi-même. Il ne faut pas oublier ce continuel apprentissage
poétique, cet exercice exigeant de la parole, un travail d'ascèse en attente de quelques
instants de grâce qui a fait advenir le mot, et révéler la plénitude de l'être. L'ensemble
constitue un étonnant art poétique qui n'apprend rien, mais qui identifie les erreurs et
définit l'idéal : Dans une goutte de vin je voudrais lire l'histoire de toutes les vignes».
«Aussi les «visions» les plus émouvantes, les plus fortes, sont celles où
s'expriment la célébration du monde et, dans toute la force du jaillissement poétique,
l'action de grâce». Et le postfacier de s'interroger : «Et toi, quel miel as-tu offert au
banquet des hommes ? À cette question impérieuse, Sobhi Habchi ose donner dix fois
quatre-vingt-dix-neuf réponses. Non, pas des réponses : des fragments de rêve, des
éclairs de pensée, des promesses de vie».
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