Savonarole mon père
Francesco est un jeune Florentin du XVe siècle qui grandit entre l'éducation très pieuse de sa mère et les fréquentations beaucoup moins morales de la rue. Une rencontre le marque au hasard d'un carrefour : celle de Savonarole. Francesco n'oubliera pas son regard. Il décide de devenir dominicain et entre au couvent San Marco dont Savonarole est le prieur ; se souvenant des leçons de grands maîtres florentins, il y développe ses dons artistiques d'enlumineur.
Plongés au coeur de ses apprentissages et de la vie foisonnante de Florence, nous le suivons aux côtés de Savonarole : dans sa diplomatie auprès du roi de France, dans son oeuvre de purification morale de la ville, dans sa rivalité avec les Franciscains... Si Florence semble tout d'abord retrouver le chemin de la vertu, cette sorte de conversion civile ne sert pas les intérêts de tous, en particulier des marchands et des politiques. Peu à peu, le soutien populaire qui assurait l'autorité de Savonarole se retourne contre lui. Les manoeuvres et les critiques s'accumulent ; sa chute sera violente et brutale. Francesco soutient jusqu'au bout celui qui est son père spirituel : jusqu'à l'affrontement terrible qui conduira Savonarole au bûcher.
Savonarole, mon père conjugue roman d'initiation et mémoires d'un Florentin de la fin de XVe siècle qui rencontre aussi bien Botticelli ou Michel-Ange que Ficin ou Machiavel. L'exactitude de la reconstitution historique, le foisonnement et la diversité des personnages, la figure singulière et ambiguë de Savonarole, permettent au lecteur d'être au coeur des luttes qui ont fait la grandeur paradoxale d'une ville sans égale ; et le portrait que l'auteur dresse des moments presque finaux de cette « renaissance florentine » laisse percevoir leur dimension spirituelle, sur fond d'une question essentielle : le bien et la vertu peuvent-ils prendre forme politique ?
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