Sauvés !

Postface

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait au Chambon-sur-Lignon
beaucoup d'enfants : des petits Chambonnais bien sûr, mais aussi de nombreux
enfants réfugiés et parmi eux des enfants juifs. Certains vivaient là avec leurs
parents mais beaucoup d'entre eux étaient seuls, accueillis dans l'une des
maisons d'enfants du village ou dans une ferme isolée de la campagne. Tous
menaient la même vie, allant à l'école, se baignant dans le Lignon l'été et
jouant dans la neige l'hiver.

Mais derrière cette apparence paisible, se cachaient les dangers de la guerre
et des persécutions nazies avec la peur d'être découverts, malgré l'aide et
la protection apportées par les habitants.

C'est cette histoire de refuge et de sauvetage que le Lieu de Mémoire, ouvert
en 2013 au Chambon-sur-Lignon, raconte. Comment, au mépris des lois et
des ordres du régime de Vichy et des occupants nazis et n'écoutant que leur
conscience, les habitants de notre village et des villages voisins du Plateau ont
accueilli, hébergé et sauvé de la déportation des centaines de personnes dont
beaucoup d'enfants. Ils furent des Justes.

Plus de 70 ans après la fin de la guerre, les derniers témoins de cette époque
disparaissent. Il devient urgent de préserver cette histoire de paix et de vie,
de la sauver de l'oubli et de la transmettre aux jeunes générations.
C'est ce qu'Anne Douillet fait admirablement dans son livre Sauvés.

Le petit train La Galoche vous fait revivre l'histoire de ces enfants qui, pendant la Seconde Guerre
mondiale (1939-1945), ont trouvé dans la région du Chambon-sur-Lignon la paix et la liberté.

Durant cette période où des enfants et des familles ont été pourchassés, persécutés, enfermés en
raison de leur origine, des centaines d'entre eux ont été discrètement et naturellement accueillis
dans cette région appelée le Plateau, entre Ardèche et Haute-Loire. Malgré le danger, tous ont été cachés et sauvés et personne n'a demandé d'où ils venaient ni quelle
était leur religion.

Les enfants ont été éduqués, instruits, protégés par des gens ordinaires, des gens simples qui, écoutant
leur conscience, ne cherchaient qu'à aider.