
Rochefort
d'hier à aujourd'hui...
Avant Rochefort, il y avait une seigneurie et son château posé sur un rocher qui donna le nom de Roccafortis. Puis dans ce simple bourg lové dans une boucle de la Charente, la cité de Colbert apparaît, un damier ou les rues militairement alignées s'entrecroisent. Louis XIV voulait qu'on fasse de « l'établissement de Rochefort, le plus beau et le plus grand qu'il y ait au monde. » De sa volonté surgit ainsi des marais une nouvelle ville du XVIIe siècle avec son port, son arsenal et son emblème, la Corderie royale, vaste vaisseau de pierre sans fin. De cet arsenal en ébullition entre 1666 et 1927, ce sont 550 navires qui vont sortir des cales de constructions et formes.
Rochefort est née ainsi pour la Marine, ville du voyage symbolisée par ses palmiers frissonnant au vent de l'exotisme. Lun de ses plus célèbres marins, un certain Pierre Loti, capitaine de vaisseau et écrivain, aimait à dire : « Toute ma vie a passé à cela : souffrir de partir et cependant l'avoir voulu ». Partir pour toujours revenir dans un port d'attache nommé Rochefort... Loti, défenseur de ces fameux remparts de la ville, ne pourra empêcher leur destruction. Désormais, le faubourg et le centre ne feront qu'un.
La guerre venue, l'occupant avant de partir a embrasé l'arsenal et sa Corderie royale en une politique de terre brûlée. Des années de grisaille s'ensuivent, la ville caserne où les marins éméchés sillonnaient les rues les jours de quille a vu soudain des couleurs apparaître. Volets roses et bleus des Demoiselles de Rochefort dans les sixties, puis une politique de réhabilitation du patrimoine maritime à l'image de la Corderie royale, belle idée du Contre-Amiral Maurice Dupont pour une ville d'art aux huit musées. Quant à l'arsenal, même si la Marine est partie, il reste toujours bien vivant.
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