Remorques se regarde comme un aplat détrempé ou un rouleau
déplié. Là réside la modernité du film : dans son absence d'épaisseur
métaphysique ou de densité psychologique, dans son refus de l'invisible
et de toute poésie factice, c'est-à-dire dans le rendu de la prose du
monde. Dans la mesure où toute la douleur du monde semble s'être
logée dans le coeur d'André Laurent (Jean Gabin), la souffrance n'est
pas liée au conflit entre l'individu et l'univers. Elle se dilate à la mesure
du cosmos. Sans appel à la sublimation. Sans appel à la réconciliation
entre l'homme et les choses. Juste la description d'une douleur sèche.
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