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Tout le monde cite Madame de Sévigné. Mais la lit-on vraiment ? Considère-t-on ses lettres comme un recueil d'anecdotes ou comme une œuvre littéraire d'une exceptionnelle richesse ? On s'est attaché, dans ce livre, à mettre en lumière les qualités d'un écrivain dont le message et la manière restent étonnamment accordés à la sensibilité d'aujourd'hui. Si on a replacé l'épistolière parmi ses contemporains, c'est pour mieux souligner l'originalité de lettres qui, bien qu'incorrectement publiées près de trente ans après sa mort, suscitaient l'étonnement admiratif ou scandalisé de leurs lecteurs, surpris de tout ce qui les séparait de l'art épistolaire traditionnel. C'est aussi pour montrer quelles qualités ont pu à la fois la faire apprécier de la société de son temps et la préparer à l'œuvre future, pour établir dans quelles conditions, femme d'esprit qui écrivait bien, elle est devenue, par une brusque mutation, un très grand écrivain. Cette mutation, ce fut le départ de Madame de Grignan pour la Provence qui l'entraîna. Déjà les premiers éditeurs des Lettres, au XVIIIe siècle, affirmaient que la passion maternelle est « le fond du caractère » de Madame de Sévigné et, par suite, la trame de ce que nous appelons son œuvre. Cet amour, avec ses conflits et ses progrès, est le principe qui unifie et hiérarchise une matière abondante et disparate, le point de vue priviligié d'où l'on doit considérer les lettres pour se placer dans une juste perspective avant d'en envisager les autres aspects. Quoiqu'il ne s'agisse pas d'un amour scandaleux, les lettres à Madame de Grignan méritent à ce titre, mieux encore que les Portugaises, d'être considérées comme le chef-d'œuvre des lettres d'amour. Les lettres de Madame de Sévigné à ses amis témoignent de l'art qu'elle savait déployer pour leur plaire. Celles à sa fille n'avaient d'autre but que de maintenir, malgré l'absence, le dialogue dont avait besoin une mère inquiète, plus soucieuse des lettres qu'elle attendait de sa correspondante que de celles qu'elle lui écrivait au courant de la plume, en prise directe sur le langage et sur les choses, et en cela nos contemporaines.