
Sous la forme d'une question, avivée par l'urgence, le titre du recueil d'Anne Rothschild nous appelle à découvrir un monde qui brûle ou se perd. Nos racines happées par l'oubli ou le déni garderaient-elles la nostalgie des ailes de l'oiseau ? Nous est-il pas enjoint de témoigner de sa lumineuse présence, et de rester des passeurs de rives et de rêves ? Tel est le monde à venir, telle la route solitaire du poète, en premier ou ultime lieu, qui se dessine entre les lèvres, pour ouvrir la porte du ciel, comme les oiseaux et les anges. Garder le sens de l'énigme et la fidélité de l'amour, en dépit des remous et du chaos, pour réparer le monde, et sauver sa beauté. Le poème redevient chant et prière pour le poète, kaddish de deuil, mais éminemment de vie, pour ne pas oublier et célébrer un espoir de réparation, et bâtir enfin, entre les nuages, une maison de paix pour les vivants.
Michel Eckhard Elial
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.