«... La voix de Vahé Godel se fait de plus en
plus grave, de plus en plus ferme. Ses livres
ne ressemblent à plus rien de ce qui s'écrit
aujourd'hui. Une sorte de coulée lumineuse,
parfois hallucinée, où jouent le génie multiple
du mot, la stupeur d'être, la merveille des
formes et des corps, la rhétorique encore, le
rêve, la mort... Il faut sans doute aller chez les
peintres, du côté de Pollock ou de Mark Tobey,
pour trouver une analogie à cette interjection
extatique et parfaitement matérielle.
La poésie de Vahé Godel, jaillie depuis une
quarantaine d'années dans un jet constant
et musclé, c'est à la fois la flamme, le feu
profond, la source ininterrompue de l'instant,
et l'élégie admirable de l'Arménie... La folie
arménienne de Godel a fécondé son inspiration
première. Il en résulte une oeuvre unique,
belle, audacieuse...»
Jacques Chessex
(Le Nouveau Quotidien, Lausanne, 23 sept. 1993)
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