En Océanie, tout le monde semble avoir été mangé par tout le monde : marins, missionnaires, bagnards, prospecteurs, Américains, Européens, Chinois, Fidjiens, Polynésiens, Australiens, Mélanésiens, hommes, femmes, enfants, cadavres même...
Le spectre du cannibalisme a-t-il entièrement disparu ? La troublante disparition d'un héritier de la famille Rockefeller, la dégustation de soupes de pénis humains révélée en 2013, la condamnation du buveur de sang Black Jesus en 2013, attestent que non.
Pourtant, alors que ces « histoires abominables », dignes d'Alfred Hitchcock, glaceront le sang de beaucoup, il faut les replacer dans leur vraie dimension.
Les situer au-delà de la caricature que peut faire surgir dans l'imaginaire ce macabre florilège de récits de cannibalisme. Comprendre le choc d'un double ethnocide et génocide qu'amenèrent la découverte, l'évangélisation et la colonisation de l'Océanie.
Face à l'intrusion des Blancs dans les îles de ce qui était alors appelé « la Mer du Sud », les réactions des populations concernées ont été très diverses : une jolie vahiné avec un collier de fleurs à Tahiti, un coup de casse-tête suivi d'un passage au four dans bien d'autres îles...
Entre paradis et enfer, il n'y avait parfois que quelques milles nautiques.
« Océanie, la grande mer Cannibale » n'est ni une oeuvre ethnologique, ni même un livre d'Histoire.
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