 
                        Personnage étrange, destinée presque tragique ; créateur du roman russe et (avec Pouchkine) de la langue nationale, Gogol resta toujours une énigme, comme homme.
« Personne n’a pu me deviner complètement, écrit-il à sa mère, à l’âge de vingt ans. À la maison, vous me considérez comme un pédant capricieux, insupportable, qui se croit plus spirituel que tout le monde. Ici, on me croit un idéal de douceur et de patience. Pour les uns, je suis modeste, poli ; pour les autres, je suis sombre, rêveur, inculte, ou alors bavard, ennuyeux à l’excès ; ici, j’ai de l’esprit, là, je suis un sot. »
Gogol s’ignore lui-même. Tantôt, il se croit appelé à une « mission supérieure de prophète » ; tantôt, il tombe dans une humilité sans bornes. Atteint de mysticisme morbide aigu, — les dernières années de sa vie — il meurt fou ou presque et laisse une très belle œuvre, vraiment compréhensible aux Russes seuls...
 
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