La deuxième génération de musulmans d'Italie, par le biais
de l'association GMI, ne veut plus être identifiée à travers la
catégorie de l'immigré. Ces jeunes ne refusent pas le fait d'être
«fils d'immigrés», mais ils se définissent désormais comme
Italiens et Européens, en se construisant un espace nouveau,
aux multiples significations, capable d'intégrer leur
spécificité.
L'islamité des acteurs se construit à travers un processus de
subjectivation : l'utilisation de codes interpénétrés de leur
propre expérience italienne (habitudes modernes, définition,
jugement de l'autre et libre arbitre, mixité dans l'espace de
socialisation secondaire) d'un côté, et de l'autre, leur «être
musulman» dans un hic et nunc, à travers un apprentissage
continuel capable d'inventer et de réinterpréter la tradition
comme la modernité.
Le bricolage et les adaptations
que les jeunes opèrent au quotidien,
à travers des comportements
(pratiques) et des discours
qui concernent l'amour, l'amitié
(homme / femme), la sexualité
(et la virginité), le libre arbitre et
le jugement de l'autre, montrent
des éléments de cohérence / incohérence,
d'invention / hybridation,
et d'autres relatifs aux processus
d'interprétation dont ils
sont porteurs. Quel sera-t-il le
visage futur des nouvelles générations
de musulmans en Europe ?
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