
Dans les années 1920, le libre examen fut confronté à
de nouveaux adversaires séculiers dont les doctrines,
qui niaient la liberté de l'esprit, se situaient en dehors ou
même à l'opposé du champ religieux. Il lui faudra les années
d'entre-deux-guerres et le conflit mondial pour prendre la
mesure de ces défis qui déplacèrent les controverses du domaine
de l'enseignement et de la science à celui des libertés
démocratiques et de la morale. 175 ans après sa fondation,
l'Université de Bruxelles, née d'une idée, doit s'interroger sur
ses idéaux et ses principes avec les outils de la recherche,
en envisageant le problème du libre examen sous un angle
théorique et dans une comparaison dans le temps, au XIXe et
au XXe siècle. Cette recherche doit être menée sur trois plans :
pourquoi fut fondée l'Université libre en 1834 ? Comment le
concept de libre examen a-t-il évolué depuis son apparition
au XVIe siècle jusqu'à son affirmation à l'ULB en 1855 ? Comment
l'ULB est-elle passée d'une attitude intellectuelle axée
principalement sur l'anticléricalisme à une conception plus
universelle du libre examen ?
Pour comprendre ces mutations et en mesurer les enjeux,
sont réunis dans ce livre les écrits de deux grands intellectuels
qui figurent parmi les meilleurs savants qui ont étudié
et enseigné à l'Université libre de Bruxelles au XXe siècle : le
philosophe Chaïm Perelman (1912-1984) et l'historien Jean
Stengers (1922-2002).
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