Ce roman ressemble à une photo de Doisneau.
Il suffit de l'imaginer : André Larue est un petit ouvrier du
quartier des Halles, il a vingt ans, il embrasse la jeune fille
qu'il aime, Mireille, une jolie serveuse un peu timide. Autour
d'eux, il y a les copains ; au fond, il y a l'usine.
Une image d'un bonheur en noir et blanc, dont on entrevoit
déjà toute la fragilité. Les temps ne sont plus à l'amour.
Paru en 1953, Misère du matin s'est patiné avec les années,
comme une vieille photo...
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