Qui sont les écrivains belges francophones de
l'entre-deux-guerres ? De quoi vivent-ils ? Que
publient-ils ? Chez quels éditeurs ? Dans quelles
revues ? Sont-ils isolés, entièrement dédiés
à leurs oeuvres ? Prennent-ils part à une vie littéraire
fondée sur des logiques d'opposition de
groupes, comme en France ? Peut-on dégager
des profils-types ? Existe-t-il des écrivains sans
oeuvre ? Quel est leur rôle spécifique ?
Ce livre aborde ces questions à partir d'une
approche socio-statistique et relationnelle.
Celle-ci met en évidence l'importance, pour
les auteurs belges, de s'inscrire dans un réseau
de relations afin d'exister comme écrivain.
L'approche permet également de souligner la
rupture socioprofessionnelle qui a lieu après la
Première Guerre, entre la génération symboliste
et les entrants en littérature, qui renouvellent
esthétiques et thématiques. Le livre dresse enfin
un panorama de la vie littéraire de l'époque,
en situant les grands parmi les minores et en
interrogeant ce que retient l'histoire littéraire.
Mais au-delà du cas belge, l'ouvrage propose
une réflexion sur la construction d'une étude
quantitative socio-historique de la littérature,
sur ses enjeux et sur ses modes opératoires.
Comment définir un corpus ? Comment choisir
et construire des variables descriptives ?
Comment interpréter des résultats graphiques ?
Cette étude en acte offre des solutions pragmatiques
sans ignorer les questionnements épistémologiques
qui sous-tendent ce type d'approche.
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