Quand le philosophe se fait malicieux et, d'un clin
d'oeil à Descartes à une pseudo-évocation intime des
motivations sous-jacentes de l'appétit de pouvoir chez le
premier politicien du royaume républicain, remet, par
contrepoint, la sagesse d'Épicure à sa juste place de
référence...
...Pastichant les «Méditations métaphysiques», Christophe
Schaeffer entraîne son lecteur sur les chemins, parfois
tortueux, de l'introspectacle que se donne à lui-même,
avant de le donner à ses électeurs devenus (télé)spectateurs,
celui qui a conquis par la votation le loisir de montrer à tous
combien lui, si petit, est devenu si grand et en jouit jusqu'à
l'extase, des petits riens aux grandes femmes, du cigare à la
course à pied télévisée... jusqu'à parler de tout comme on
parle de rien. Ce qui pourrait aussi se résumer en "Je trône
donc je jouis."
Mais l'auteur ne s'en tient pas là, ce serait accorder, en ces
temps de disette financière, trop de crédit à la caricature
sans provision : Puisque de jouissance il est ici question, il
renvoie aux poubelles de l'Histoire les clichés trop répétés
sur l'épicurisme mal compris et propose succinctement
(avec mesure comme Épicure) une manière d'être au
pouvoir qui vaut bien une sagesse politique.
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