
Ils étaient jeunes, à l'âge où la tête bourdonne de rêves, et où le corps
ne s'apaise plus, car les premiers frissons ébranlent la mémoire. Le secret
se tissait à l'intérieur de leurs esprits. Ils avaient tracé des sentiers
inattendus, qui auraient pu les mener vers les clairières éblouissantes de
l'amour. Mais ils n'avaient pas admis qu'ils seraient amenés à
comptabiliser la tristesse d'un univers imposé par les adultes : des
préjugés complexes mais bien précaires, des distorsions dans la
philosophie de l'existence. Et toujours, la malice jusqu'aux pesanteurs de
la ségrégation. Jusqu'à la coupable fourberie.
Yolena remémore les traumatismes subis par les enfants suite aux
guerres tragiques et aux massacres généralisés comme en 1994, et bien
plus tard encore.
La chanson de Mariana qui accompagne les deux récits s'inscrit dans
la thématique de l'espérance, comme pour convoquer des divinités
tutélaires à lever les interdits des langages, afin de proclamer l'avènement
d'une naissance nouvelle.
L'auteur récupère une écriture vieille d'une dizaine d'années, lorsqu'il
composait d'antiques cycles fictionnels. Il la réaménage ici à l'éclairage
des théories indigestes d'une mondialisation qui a bousculé les repères de
la pensée.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.