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Un cabinet d’avocat, c’est aussi un cabinet de curiosités. Un peu comme les patients du docteur Sachs, une fois dans son bureau, les clients d’Emmanuel Pierrat se confient. Protégés par le secret professionnel, ils pleurnichent, s’indignent, se moquent, plaident d’une voix vibrante comme s’ils étaient déjà au tribunal ou confessent les pires crimes d’un air détaché. Les spécimen humains qui font appel à ses services sont en conflit avec leurs semblables. Lui est le réceptacle de toutes les doléances, le témoin de tous les ressentiments, le confident de toutes les rancunes. Et le pire, c’est qu’il aime ça. Mais il est vrai que s'il gagne un procès, il n'y a pas d'homme plus aimé... Quand le petit Pierrat a annoncé à son père sa vocation d'avocat, ce dernier lui a répondu : « C’est un métier de traître. » Il ignorait sans doute le rôle que jouerait la littérature dans la vie de son fils. Car le tableau singulier que ce métier brosse de l’humanité, l’acte d’écrire le transfigure. En réalité, le rôle d’avocat attise chez Emmanuel Pierrat son insatiable curiosité pour le genre humain. Et peut-être l’emploi du mot « curiosité » est-il un euphémisme… Ne l’aime-t-il pas, au fond, ce genre humain ? Au point qu’on pourrait demander : Emmanuel Pierrat est-il devenu avocat pour mieux nourrir son imagination d’écrivain, ou écrivain pour mieux plaider la cause des hommes ?