La Renaissance marque le passage d'un monde fondé sur une
conception théologique de l'univers à la modernité. Dans ce
contexte, Machiavel réfléchit sur le pouvoir. Celui-ci n'étant
plus nécessairement fondé sur l'hérédité et la religion, il
convient de repenser pour le prince qui s'en empare une
stratégie de l'image. À cette manipulation de l'image et des
symboles collectifs, Campanella va opposer une critique
nourrie de thèmes millénaristes et rédiger La Cité du Soleil
posant ainsi les bases d'une politique fondée sur un imaginaire
qui dépasse la conscience humaine.
La lecture de ces deux penseurs renaissants peut nous servir de
modèle heuristique pour comprendre la force de l'image dans
nos sociétés et pour saisir la permanence du millénarisme et de
l'utopie.
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