
«Marcus alla voir Lucie. Il ne lui parla pas. Par
un trou qu'on avait percé dans la porte de la cellule,
il regarda cette femme qu'il aimait avec passion. Il
ne vit pas son visage, mais son dos, son épaule ou
seulement un morceau du mur qui lui faisait face.
Avant qu'il n'entendît sa voix, et dans cette pénombre,
Marcus douta que ce fût Lucie. Il ne put s'empêcher
de penser que c'était un leurre, une femme que
l'on aurait enfermée pour la livrer à sa contemplation
afin d'apaiser sa fureur amoureuse. À cette pensée, il
gémit. Cette plainte qu'il laissa échapper fit deviner
sa présence. Lucie demanda qui se tenait derrière la
porte. Il reconnut sa voix et en conçut de la joie. Il
dit son nom. Alors elle colla sa bouche contre le trou.
Il ne vit plus rien, mais sentit le souffle passer sur
son visage. Le premier moment de terreur passé - il
avait été saisi d'effroi devant la noirceur qui lui avait
bouché la vue - Marcus se laissa aller à l'extase de
respirer le souffle de Lucie.»
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